L’Algérie une vaste prison en mutinerie désormais permanente (suite)……

Je suis le juge le plus médiatique du moment, ma réputation dépasse les frontières. On me soupçonne un don de dédoublement, juge antiterroriste d’un côté et juge mains propres de l’autre. Moi, je rigole… Avec mon style de grand moralisateur de la vie publique, j’ai l’air de combattre sans faiblir les barons de la haute finance et quelques hommes politiques qui outrepassent les bornes. Je les titille, je bricole quelques petits scandales médiatiques, évidement je sais que cela ne produit pas grand-chose (faut pas me prendre pour une truffe) alors que ça distrait le petit peuple. J’ai même fait mine d’inculper Pinochet, tout le monde à plongé dans le panneau… mort de rire !

Au même moment je t’embastille une poignée de Basques à l’aide d’aveux obtenus sous la torture, les abrutis de gauche ne voient rien et m’invitent en grande pompe à leur pince-fesses de « contresommet » de Porto Alegre. Là-bas c’était pas mal, j’y ai été accueilli par les pontes de la social-démocratie qui admirent ma technique de la poudre aux yeux. Plus étrangement j’ai été acclamé par des loqueteux qui se croient radicaux en réclamant que les lois s’appliquent aussi aux grands de ce monde, comme si c’étaient pas eux qui les faisaient (et les défaisaient) les lois…



Moi, de par mon éducation catholique, je suis porté à mépriser viscéralement la corruption et les magouilles qui caractérisent la nouvelle génération des bourgeois parvenus… mais faut pas croire que j’ai une quelconque sympathie pour les fouteurs de bordel. La taxe Tobin, d’accord, c’est joli, ça sert à rien, et le ridicule n’a jamais tué personne… Mais les types qui hurlent, qui manifestent et qui font grève, j’te leur tirerais dans l’tas à ces zigotos !

Bon, à leur « contre-sommet » y’en avait pas des masses des comme ça. Polis, corrects… ils avaient même interdit aux Basques de venir. En fait ils sont un peu nunuches mais pas méchants les gens d’Attac.

Bon, je vais pas m’éterniser à vous raconter mes vacances, là je viens d’interdire tous les mouvements radicaux basques, même les associations de familles de prisonniers… j’ai du boulot, quelques centaines d’années de prison à distribuer (dans notre belle Espagne les peines sont comme ça). C’est Pinochet qui doit se marrer.

Ah, j’oubliais de me présenter, c’est moi la crapule du mois. C’est moi, le juge Baltazar Garzòn.
Je vous invite donc à me remettre en liberté sous contrôle judiciaire, chez moi, en Bretagne, pour mettre fin à ce traitement discriminatoire basé sur mes opinions qui n’a au final aucune justification juridique.