LE MOUVEMENT DU LUNDI 2 SEPTEMBRE DENONCE : …


- Le refus systématique des libertés conditionnelles ;
- Le refus systématique des permissions ;
- Le retrait des remises de peine pour des raisons fantaisistes ;
- Le refus d’un transfert en vue d’un rapprochement familial sous des prétextes factices ;
- Le fait que les différentes autorités se rejettent les responsabilités et que les engagements pris ne sont pas respectés ;
- L’instrumentalisation qui pourrait éventuellement être faite de ce mouvement afin de donner une image au vitriol de la population pénale.
- Pour demander que soit prise en compte de manière pratique la saturation des parloirs le week-end, que soit mieux respecté le droit à l’intimité avec nos familles et nos proches.

A LA SANTE, ON EN A PLEIN LES FOUILLES

Le 13 août 2002, la section locale de l’Ufap de la Santé adressait au directeur de l’Administration pénitentiaire une demande de fouille générale de la maison d’arrêt. D’après eux « depuis de nombreux mois l’établissement doit faire face à l’invasion de substances illicites et, plus grave encore, de téléphones portables au plus grand dam du personnel. Le mode opératoire pour ces exactions est d’une simplicité déconcertante : le détenu, depuis sa cellule, réussit à projeter hors du mur d’enceinte un fil en nylon, qui sera réceptionné par un de ses comparses posté à l’extérieur. Ce dernier n’ayant plus qu’à accrocher l’objet du délit ensuite récupéré par son commanditaire. Cette situation, très alarmante, conduit l’Ufap à vous demander la fouille générale de notre établissement dans un futur proche, de manière à ramener la sérénité en détention. L’actualité pénitentiaire nous prouve que nos établissements sont plus que jamais en ébullition, la politique dite de tolérance zéro n’arrangeant en rien la situation ».
Le 5 septembre, comme par hasard, les surveillants de la Santé découvraient dans une cellule du quartier d’isolement un pain de plastique de 1,5 kilo et un détonateur. A nouveau l’Ufap alertait les dirigeants de l’Administration pénitentiaire « sur le manque récurent de moyens matériels et humains, sur la recrudescence des agressions, la surpopulation carcérale et l’insécurité permanente dans les établissements ». Côté prisonniers, ce n’est pas tout à fait la même chanson : quiconque est passé dans le quartier d’isolement de la Santé sait que celui-ci est parfaitement étudié pour empêcher toute concertation entre les prisonniers qui n’ont comme seuls interlocuteurs que… les surveillants. Suivez la flèche…
D’autre part, depuis plusieurs semaines, les surveillants exercent des pressions sur ce quartier d’isolement : tentatives de fouilles intégrales, fouilles de cellules à répétition, blocages de courriers, etc., puis, pour finir, le transfert sans motif précis de Christophe pour le QI de Fleury. Quelques prisonniers ont protesté contre cet acharnement en faisant une grève des plateaux et des cantines.