
Pierre BEDIER
(ministre délégué à l’Immobilier carcéral et maire de Mantes-la-Jolie)
Tu es Pierre et sur cette pierre le dieu Chirac construit l’Église sacro-sainte de la sécurité.
Ce charmant garçon, qui s’est laissé convertir à l’armement de sa police municipale, à Mantes-la-Jolie, rêve de mettre une ceinture de chasteté sur la populace, cette garce de pauvre qui fout la merde chez les bourgeois. Et il rêve aussi de l’enfermer dans des donjons qu’il va se faire un plaisir de construire et de donner à garder à des mercenaires qui ne la rateront pas, la salope !
Il a encore quelques faiblesses puisqu’il n’a pas pu empêcher les sauvageons de cracher sur le candidat Chirac : mais sa nouvelle fonction ministérielle de bâtisseur de prisons et de tribunaux va bien lui donner quelque assurance. Il enfermera les cracheurs...
Un poste qui lui va comme un gant à un proctologue... pour le mettre bien profond à tous ces petits emmerdeurs de banlieue !
Président d’un office HLM relevant de l’OPAC — le bien nommé !
il vient d’obtenir - tiens, tiens ! — un non-lieu sur une affaire de marchés truqués pour le ménage des parties communes.

C’est curieux, le brave Chirac et son éminence chauve Juppé ont toujours un pied, et un sbire, en l’occurrence le petit Pierre, dans le béton. Car le béton, ça se transforme facilement en or, et c’est bien utile pour les poches percées de ces grands enfants des Palais de la République.
Va-t-il, notre sémillant bâtisseur, utiliser nos loyers pour construire des prisons ? C’est qu’il en est bien capable, le bougre ! Et ça me fout les boules, nom de d’là !
À noter : quand ce brave homme est mis en cause pour sa gestion des HLM, c’est nous, les locataires, qui payons ses avocats et ses courriers, un pour nous attendrir sur son malheur, le deuxième pour nous faire avaler l’indépendance de la justice qui l’a blanchi : mon œil !
Ah, j’oubliais : son CV, édité sur le site de la chancellerie, indique qu’il pratique le marathon. Il est peut-être allé courir celui de New York pour y prendre des leçons de contention sociale chez notre brave Giuliani.