ENVOLÉE n°4 -Janvier 2002- retour à l'index -LISOLEMENT UN AVANT-GOÛT DE
LA MORT. De Gabi Mouesca, Décembre 2001. |
Pour un monde sans prisons |
Mon transfert à
Huelva est dû aux motifs suivants : à Picassent, José
Manuel Luengos Fernandez (actuellement à Jaen II), Bernardo Sevilla
Borrego (actuellement à Cordoba) et moi-même, y avons fait
la grève de la faim tout le mois de décembre 2000 puis de
nouveau 18 jours en mars. Comme réponse, la direction de Picassent
II augmente la répression ; nous, nous répondons par laffrontement
direct à travers lexpression verbale et la désobéissance.
Face à ça, les matons-bourreaux répliquent par le
passage à tabac de Sevilla. Ils nous divisent et nous restons trois
Fies, chacun reclus dans une cour à lisolement. Malgré
cela, nous arrivons à un accord mutuel et à la conclusion
que les tapeos, les grèves de la faim, ici à Picassent ne
font quaugmenter la répression, les restrictions, la retenue
du courrier, le tout passant sous silence. Personne ne sait ce quil
se passe à Picassent. Devant cette situation difficile, le dernier
tabassage à Jaen et lisolement pour tous les trois, nous
décidons de casser tout ce qui sera possible. Lennemi nous
attaqua un par un, protégé par sa supériorité
numérique, leurs casques, boucliers et matraques. Le 16 janvier,
Sevilla fini à lhôpital et moi qui tenais un poinçon
de dix-huit centimètres je le retrouve dans mon poumon gauche (mais
pas de ma main). Je suis resté à lhôpital six
jours puis jai préféré demander à sortir
afin de massurer du sort de mes amis. | |
Paco Ortiz Jimenez 16 mai 2001 |