Mort d’Édouard
Salumu Nsumbu à la suite d’un contrôle routier à
Paris.
Ce Congolais de 43 ans a été interpellé au volant
de sa voiture, lundi 29 octobre 2001, pour un contrôle d’identité
; il a été maintenu à terre pour être menotté
; une dizaine de policiers se sont acharnés sur lui avec une grande
violence, lui maintenant même la tête sous le pied, face contre
terre et l’aspergeant de gaz lacrymogène. Telle est la scène
à laquelle a assisté le témoin principal. Puis Édouard
Salumu Nsumbu a été emmené au commissariat du IXe
arrondissement. Sa famille apprendra le décès deux jours
plus tard. Les deux sœurs de la victime et le Mrap ont déposé
une plainte avec constitution de partie civile. Le comité de soutien
déplore que le parquet n’ait pas cru devoir prendre l’initiative
des investigations. Tout cela est inacceptable.
Pourquoi un simple contrôle d’identité a-t-il conduit
à une telle violence et à la mort d’Édouard
Salumu Nsumbu ? Parce qu’il était noir ? Dans quelle démocratie
vivons-nous ? Le rôle de la police n’est-il pas de préserver
les libertés individuelles et de protéger les citoyens,
en toutes circonstances ?
Nous exigeons vérité et justice ! La lumière sur
les circonstances de cette mort tragique, non élucidée ;
une justice transparente employant les moyens appropriés pour faire
aboutir la vérité.
Il ne faut pas que, dans le cadre d’une psychose sécuritaire,
le plan Vigipirate renforcé ne tourne au plan « Vigifaciès
» contre les immigrés et les étrangers ou supposés
tels.
Nous resterons très vigilants et mobilisés sur les suites
à donner à la plainte pour que les auteurs de ces dérives
soient identifiés, jugés et condamnés.
|