Encore un article sur l'affaire
Hakkar ? Aprs Lib
ération, le Monde etc. Aprs que l'OIP (Organisation
d'Ins
émination de Prisons), l'ENM (cole Nationale de la magistrature),
la CE (Cour Europ
éenne) en eurent blablater ? Que des avocats de renom
aient jou
é au rugby, la patate chaude, la grenade d
égoupill
ée avec
son dossier ? Encore un article historico-chronologique sur le cas Hakkar
? Et cet article biographique devrait s'ins
érer dans les pages de l'envol
ée
? Biographique comme s'il
était mort ? Non ! Je laisse aux archivistes
de tous poils, aux vampires de l'histoire v
écue, aux journaleux du scoop,
aux ONG sp
écialis
ées en triperies, raffolants des abats, curs, cervelles,
tripes, poumons, couilles, langues et autres charognards le soin de cette
litt
érature incapable de sortir un homme et encore plus de sortir la v
érit
é
de l o elle est : sous leur nez ! Au bout de leur doigt ! Mais ils ne
savent que se le curer avec des grimaces sceptiques tous ces morveux du
IFOYAKA.
Quand on sait que sur le tout petit cadavre de Gr
égory (voir les N1
6 000 du New Merdeux D
étective) un nombre incalculable de gueules se sont
goinfr
ées, je n'ai pas envie de jeter en pture Hakkar que des avocats
comme Cote tant : Perd se sont partag
és en fructueux sushis.
Quand je pense Hakkar j'ai cette image obs
édante d'un taille-crayon
taille inhumaine dans lequel on taillerait un homme tout vif petit
petit jusqu' le rapetisser pour le faire disparatre. Oui, on ne coupe
plus en deux depuis octobre 1981 mais on taille un tre vivant depuis
maintenant plus de dix sept ans.
Depuis le 30 novembre 2000 Abdelhamid Hakkar est d
étenu arbitrairement.
Arrt
é en 1984 et condamn
é en 1989 perp
étuit
é assortie d'une peine de
sret
é de dix-huit ans, Hakkar aprs une bataille juridique a vu sa
peine de perp
étuit
é suspendue le 30 novembre 2000 en attente d'un nouveau
procs il devrait tre LIBRE ce jour mais la justice (comprendre les
pouvoirs f
éd
ér
és : magistrats, administration, p
énitentiaire, syndicats
de police) objecte qu'Hakkar doit purger trois peines de dix-huit mois,
huit ans, six mois, ce qui le fera lib
érable au 28 juin 2010. Il est
noter ceci. Le courrier de monsieur Jego directeur de la maison d'arrt
de la Sant
é :
Le 15 decembre 2000
Monsieur,
Le Parquet G
én
éral de la Cour dAppel de Paris ayant valid
é les
écritures
port
ées sur votre fiche p
énale suite la d
écision de suspension de la
peine de r
éclusion criminelle perp
étuit
é rendue par la commission de
r
éexamen le 30 novembre dernier, nous sommes d
ésormais en mesure de vous
communiquer les informations suivantes :
A la date du 30 novembre 2000, ont
ét
é ramen
ées ex
écution les trois
condamnations 18 mois, 8 ans, et 6 mois demprisonnement qui avaient
ét
é port
ées l
écrou mais jamais ramen
ées ex
écution.
Il convient de noter que vous b
én
éficiez de 3 mois de remise gracieuse
au titre du d
écret de grces collectives de 1992 sur la condamnation
8 ans, et de 2 mois de remise gracieuse au titre du d
écret de grces collectives
de 1997 sur la condamnation 6 mois.
Votre date de lib
ération est ce jour fix
ée au 28 juin 2010 en application
du calcul suivant :
30/11/2000 +18 mois =30/05/2002
30/05/2002 +8 ans (- 3 mois) =28/02/2010
28/02/2010 +6 mois (- 2 mois) =28/06/2010
Le Directeur de la maison darrt A. Jego
Nous pouvons lire ce qui nous saute aux yeux : Peine perp
étuelle suspendue
le 30 novembre 2000 et demande de mise ex
écution des peines sus cit
ées
le mme jour !! Ce qui d
émontre bien l'acharnement ne pas vouloir laisser
sortir Hakkar puisqu'il est d
émontr
é que ces peines ont
ét
é mises ex
écution
et ex
écut
ées comme le prouve la fiche de situation p
énale en date du 20
aot 1997
Date décrou initial : 02.09.1984
Condamnations prononcées et portées à lécrou
:
Cour dAssisses de lYonne du 08.12.1989 (rejet du pourvoi
en cassation le 05.12.1990) : réclusion criminelle à perpétuité
avec période de sûreté de 18 ans pour homicide volontaire,
tentative dhomicide volontaire le 30.08.1984, vol avec arme le 18.04.1984,
11.06.1984 ; 17.07.1984 ; 26.07.1984 ; 07.08.1984 ; 27.08.1984 ; 29.08.1984.
Vol avec arme commis en état de récidive légale le
11.06.1984 ; vols commis en état de récidive légale
le 26.03.1984 ; 17.07.1984 ; 23.08.1984.
Fin de la période de sûreté : 02.09.2002.
Mise à exécution de cette peine à compter du 03.07.1992.
Détention provisoire du 02.09.1984 au 21.09.1989.
Cour dappel de Paris du 02.12.1988 (rejet du pourvoi en cassation
le 18.10.1989) : 18 mois demprisonnement pour tentative dévasion
du 14 au 15.11.1986.
Cour dappel de Paris du 05.02.1990 (rejet du pourvoi le 21.08.1990)
: 3 ans demprisonnement pour complicité de connivence à
évasion courant janvier 1988.
Cette peine a été exécutée du 21.09.1989 au
03.07.1992, compte tenu dune réduction de peine de 80 jours
accordée le 08.11.1990 par le Juge de lapplication des peines
de Paris.
Cour dappel de Paris du 27.02.1992 (rejet du pourvoi le 23.06.1992)
: 8 ans demprisonnement pour tentative dévasion avec
violence le 14.08.1991. Remise de 3 mois demprisonnement sur cette
condamnation par article 3 du décret du 02.07.1992.
Le responsable du greffe judiciaire Tur Jean-Lu
Pour corroborer davantage, le casier bulletin n3 judiciaire d'Hakkar
d
émontre la mise ex
écution des peines par l'application du d
écret de
grce collective au 2 juillet 1992.
Hakkar devrait tre libre !! Son avocate mATRE cOUTANT pEYRE avait tous
les
él
éments en sa possession pour faire lib
érer Hakkar. D'article de
presse en conf
érence de presse, elle n'a fait que sa publicit
é : campagne
publicitaire qu'Hakkar (sa famille) a pay
é 70 000 fr. d'honoraires...
pour quels r
ésultats ?
Que se passe t-il ? L'
éTAT veut tuer Hakkar ! En l'essoufflant depuis
dix-sept ans malgr
é une victoire qui fait que son affaire a fait jurisprudence,
en le poussant faire des grves de la faim, en le gardant en quartier
d'isolement dans une maison d'arrt alors qu'il en est plus de dix-sept
ans d'incarc
ération. Que fait-il dans le QI d'une maison d'arrt ? Attendent-ils
la construction d'un QHS o ils pourront l'enterrer ?
Lorsque nous lisons la presse concernant Hakkar, les articles montrent
l'ill
égalit
é, l'arbitraire, l'ignominie ! Des journalistes, des d
éput
és
europ
éens (franais inclus) s'indignent, condamnent mais Hakkar reste
en taule ! Pourquoi ? Parce qu'ils veulent sa fin ! Oh ! non pas le suicider
mais pire, l'TEINDRE ! le SOUFFLER comme une bougie ! Malgr
é un certificat
m
édical d
énonant la d
égradation d'Hakkar, il continue doucement le
presser, tailler,
émietter.
Certificat médical
fait à Paris, le 5 mars 2001
Je soussignée Docteur Balanger, Praticien Hospitalier exerçant
à la Maison dArrêt de Paris la Santé, certifie
que la mise en isolement prolongée de Monsieur Hakkar Abdelhamid,
écrou 274641*Y, contribue à la dégradation progressive
de son état psychologique et de son état somatique.
Un courrier en ce sens a été adressé à Monsieur
Jego, Directeur de la Maison dArrêt de Paris la Santé,
le 15 février 2001.
Docteur S. Balanger, Médecin responsable UCSA
Qui a dit que la m
édecine p
énitentiaire n'existait plus ? La m
édecine
n'est plus p
énitentiaire ?
Alors aux mieux elle semble tre dans le cas Hakkar de l'ordre d'une ordonnance
d'une com
édie de Molire au pire d'une vivisection la Mengele sur un
tre vivant Monsieur Balanger, pour appuyer le paraphe de votre certificat
m
édical : MERCI DE DMISSIONNER aprs une conf
érence de presse puisque
votre diagnostic ne vaut rien aux yeux de l'AP.
Hakkar n'a pas eu la chance d'tre incarc
ér
é au Chili du temps de
pINOCHET ! Comme nos politiques et nos intellectuels l'auraient vite sortis
de l avec leur guide, mode d'emploi, des dROITS de l'hOMME ! Non, Hakkar
n'a pas eu cette chance d'tre l'otage d'une dictature : il est en
fRANCE ! Une fRANCE riche, solide, sr d'elle : une fRANCE softfasciste
qui protge sa police et sa justice SURTOUT lorsque l'une et l'autre sont
criminelles. Le dossier Hakkar porte en lui, en son centre, en sa gangue,
une v
érit
é terrible : un magistrat fait un FAUX en
écriture 1 (ce qui
vaudrait son auteur un procs et une condamnation) ce FAUX dont l'auteur
UN MAGISTRAT attend tranquillement le temps de prescription.
PETAIN tu peux nous revenir sans crainte, le TERRAIN est prt !!
Ne mettons pas tout le monde dans le mme sac. Hakkar a eu des amis, des
soutiens comme Momo du MIB (mouvement Immigration Banlieue) une avocate
malheureusement d
éc
éd
ée d'un cancer, sa famille admirable depuis plus
de dix-sept ans. A tous ceux qui se battent ou se sont battus : chapeau
! A ceux qui prennent la relve ? Rage et Courage !
Au fait pourquoi j'
écris ces pages moi ? Non pas pour une fois de plus
raconter l'histoire Hakkar mais pour dire nos lecteurs dedans et dehors
de bouger pour Hakkar : ce n'est ni dans les cabinets d'avocats, ni dans
les pr
étoires, ni dans les salles de r
édaction, ni dans les box, ni dans
les commissions que nous trouverons la CLEF pour la libert
é d'Hakkar mais
bel et bien dans la rue !! Prenons rendez-vous ! Envoyez-nous vos adresses
et t
él
éphones pour contact, organisons-nous pour le faire lib
érer ! N'attendons
pas avec espoir qu'un miracle se produise. Ne faisons pas confiance
cet
éTAT qui veut tuer sans se salir les mains. Hakkar ne verra pas
la fin du tunnel, ne verra pas la lumire au bout du tunnel car POUR LUI,
ils ont construit un tunnel en cercle, oui! Un tunnel en rond sans ouverture.
Nous ne sommes pas des oisillons dans le nid social qui attendons la becqu
ée
de l'information ! Ni des coucous attendant qu'on nous donne l'heure pour
sortir nos ttes en gueulant en guise de coucou : Vive la d
émocratie !
Nous sommes ceux qui lui donnons directement la parole car elle est ntre
aussi et, avec lui et sa permission, nous cosignons la lettre ouverte
M. Canivet.
Lorsque tu auras cet article sous les yeux Abdelhamid et que tu le liras
entre tes murs merci de sourire nos manques. Merci de hocher la tte
d'indulgence et au cas o a te pique un peu les yeux, dis toi que c'est
peut-tre la fum
ée de la clope au coin de tes lvres ou cette saloperie
de mauvaise lumire. On est avec toi.
Avec toute notre fraternelle amiti
é..
1. Nous publierons dans le num
éro 3 ce document
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