CHRONOLOGIE 16 MARS 2001 - 24 MARS 2002
« Qu’ils s’en aillent tous »


16 mars 2000 : Le président argentin Fernando de la Rua lance un plan d’austérité, approuvé par le Fonds monétaire international (FMI).
19 mars : Démission du ministre de l’Economie, Ricardo Lopez Murphy. Le président de la Rua fait appel à Domingo Cavallo, déjà ministre de l’Economie de 1991 à 1996 sous le président péroniste Carlos Menem. Cavallo demande des pouvoirs spéciaux au Parlement.
27 avril : Annonce du troisième plan d’austérité pour combattre un déficit fiscal annuel de 6,5 milliards de dollars (2,3 % du PIB).
Juillet : Le taux de chômage atteint 31,3 % avec le sous-emploi.
11 juillet : Cinquième plan de stabilisation des finances publiques pour un « déficit fiscal zéro », avec baisse de 13 % des salaires.
29 août : Manifestation massive à l’appel du syndicat majoritaire CGT.
14 octobre : Elections législatives. Nette défaite de l’Alliance du gouvernement. L’opposition péroniste emporte la majorité abolue au Sénat et relative à l’Assemblée.
31 octobre : Sortie de l’Alliance de gouvernement de la plupart des députés du centre gauche Frepaso (Front pour un pays solidaire).
26 novembre : Une mission du FMI commence l’examen de la situation monétaire argentine destiné à vérifier si le pays respecte sa politique du « déficit budgétaire zéro », condition posée pour le déboursement d’une dernière traite annuelle de 1,264 milliard de dollars.
3 décembre : Le gouvernement impose de strictes mesures limitant des sorties d’argent vers l’étranger ainsi que le retrait en liquide des comptes bancaires.
5 décembre : Le FMI refuse d’accorder à l’Argentine le déboursement de 1,264 milliard de dollars, pour non-respect de son programme de réformes économiques.
10 décembre : Entrée en fonction des deux Chambres désormais dirigées par l’opposition péroniste.
13 décembre : Grève générale (7e depuis l’arrivée au pouvoir du président de la Rua en décembre 1999).
19 décembre : Le président de la Rua a décrété l’état de siège pour faire face à l’explosion de violence sociale, marquée par des pillages de supermarchés en de nombreux endroits du pays, dont Buenos Aires.
La Chambre des députés argentins vote la fin des pouvoirs spéciaux accordés en mars dernier au ministre de l’Economie Domingo Cavallo. Démission de Cavallo.
20 décembre : Manifestations et premiers concerts de casseroles. Le président Fernando de la Rúa démissionne quelques heures après le gouvernement.
22 décembre : Ramón Puerta, président du Sénat, devenu automatiquement président par intérim, démissionne au bout de quarante-huit heures.
23 décembre : Adolfdo Rodríguez Saá est nommé président par intérim par le Congrès. Il annonce la suspension du remboursement de la dette et la création d’une nouvelle monnaie : l’argentino.
29 décembre : Nuit d’émeutes à Buenos Aires. Le gouvernement provisoire démissionne. En tout, les manifestations qui ont eu lieu la semaine de Noël ont occasionné 30 morts et plus de 4 500 arrestations.
30 décembre : Adolfo Rodriguez Saá démissionne. Plusieurs hauts fonctionnaires péronistes quittent le palais présidentiel cachés dans un camion, de peur de devoir affronter la foule. Le poste de président doit revenir à Ramón Puerta, mais celui-ci le refuse et démissionne du Sénat.
1er janvier 2002 : Eduardo Camaño, président de l’Assemblée, prend les rênes du pays pour quarante-huit heures.
2 janvier : Eduardo Duhalde devient président de la République.
6 janvier : Adoption de la loi d’urgence économique, fin de la parité dollar-peso, dévaluation du peso de 29 %.
22 février : Le président Duhalde sur la sellette pour avoir augmenté son salaire.
24 mars : Manifestation de 120 000 personnes pour la vérité et contre l’impunité en souvenir des 30 000 disparus pendant la dictature militaire.