16 mars 2000 : Le président argentin Fernando de la Rua lance un
plan daustérité, approuvé par le Fonds monétaire
international (FMI).
19 mars : Démission du ministre de lEconomie, Ricardo Lopez
Murphy. Le président de la Rua fait appel à Domingo Cavallo,
déjà ministre de lEconomie de 1991 à 1996 sous
le président péroniste Carlos Menem. Cavallo demande des
pouvoirs spéciaux au Parlement.
27 avril : Annonce du troisième plan daustérité
pour combattre un déficit fiscal annuel de 6,5 milliards de dollars
(2,3 % du PIB).
Juillet : Le taux de chômage atteint 31,3 % avec le sous-emploi.
11 juillet : Cinquième plan de stabilisation des finances publiques
pour un « déficit fiscal zéro », avec baisse
de 13 % des salaires.
29 août : Manifestation massive à lappel du syndicat
majoritaire CGT.
14 octobre : Elections législatives. Nette défaite de lAlliance
du gouvernement. Lopposition péroniste emporte la majorité
abolue au Sénat et relative à lAssemblée.
31 octobre : Sortie de lAlliance de gouvernement de la plupart des
députés du centre gauche Frepaso (Front pour un pays solidaire).
26 novembre : Une mission du FMI commence lexamen de la situation
monétaire argentine destiné à vérifier si
le pays respecte sa politique du « déficit budgétaire
zéro », condition posée pour le déboursement
dune dernière traite annuelle de 1,264 milliard de dollars.
3 décembre : Le gouvernement impose de strictes mesures limitant
des sorties dargent vers létranger ainsi que le retrait
en liquide des comptes bancaires.
5 décembre : Le FMI refuse daccorder à lArgentine
le déboursement de 1,264 milliard de dollars, pour non-respect
de son programme de réformes économiques.
10 décembre : Entrée en fonction des deux Chambres désormais
dirigées par lopposition péroniste.
13 décembre : Grève générale (7e depuis larrivée
au pouvoir du président de la Rua en décembre 1999).
19 décembre : Le président de la Rua a décrété
létat de siège pour faire face à lexplosion
de violence sociale, marquée par des pillages de supermarchés
en de nombreux endroits du pays, dont Buenos Aires.
La Chambre des députés argentins vote la fin des pouvoirs
spéciaux accordés en mars dernier au ministre de lEconomie
Domingo Cavallo. Démission de Cavallo.
20 décembre : Manifestations et premiers concerts de casseroles.
Le président Fernando de la Rúa démissionne quelques
heures après le gouvernement.
22 décembre : Ramón Puerta, président du Sénat,
devenu automatiquement président par intérim, démissionne
au bout de quarante-huit heures.
23 décembre : Adolfdo Rodríguez Saá est nommé
président par intérim par le Congrès. Il annonce
la suspension du remboursement de la dette et la création dune
nouvelle monnaie : largentino.
29 décembre : Nuit démeutes à Buenos Aires.
Le gouvernement provisoire démissionne. En tout, les manifestations
qui ont eu lieu la semaine de Noël ont occasionné 30 morts
et plus de 4 500 arrestations.
30 décembre : Adolfo Rodriguez Saá démissionne. Plusieurs
hauts fonctionnaires péronistes quittent le palais présidentiel
cachés dans un camion, de peur de devoir affronter la foule. Le
poste de président doit revenir à Ramón Puerta, mais
celui-ci le refuse et démissionne du Sénat.
1er janvier 2002 : Eduardo Camaño, président de lAssemblée,
prend les rênes du pays pour quarante-huit heures.
2 janvier : Eduardo Duhalde devient président de la République.
6 janvier : Adoption de la loi durgence économique, fin de
la parité dollar-peso, dévaluation du peso de 29 %.
22 février : Le président Duhalde sur la sellette pour avoir
augmenté son salaire.
24 mars : Manifestation de 120 000 personnes pour la vérité
et contre limpunité en souvenir des 30 000 disparus pendant
la dictature militaire.
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