La « prise en charge
des mineurs délinquants »


Il s’agit d’établissements relevant soit du secteur public, soit du secteur associatif « habilité justice », cette dernière catégorie représente environ les trois quarts des « prises en charge de mineurs délinquants ». Ces associations (qui doivent être habilitées par la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse, la PJJ) disposent à la fois de structures d’hébergement et de services pour établir un « bilan de personnalité » des jeunes qui leur sont confiés. Elles sont placées sous le contrôle d’un juge pour enfants auquel elles font un rapport de leur activité.
– Les services et établissements de la PJJ.
Au 1er janvier 1998, 143 677 mineurs étaient suivis par les services de la PJJ. Ces établissements sont placés sous l’autorité du ministre de la Justice, par l’intermédiaire de l’ancienne direction de l’Education surveillée aujourd’hui renommée PJJ. Le personnel de ces établissements (dont les éducateurs, délégués permanents à la liberté surveillée) reçoit une formation spéciale en vue « de la protection judiciaire et de la rééducation des mineurs ».
– Les foyers d’hébergement.
Ces foyers prennent en charge des jeunes qui « ne peuvent plus rester dans leur milieu naturel propice à la récidive » ni dans leur famille, ils sont implantés en ville et hébergent en moyenne une dizaine de jeunes.
– Les centres d’action éducative en milieu ouvert.
A la demande du juge pour enfants, ils sont chargés de faire des « études de personalité des mineurs délinquants » (qui restent dans leur famille). Ils mettent en œuvre les mesures de réparation prononcées à l’égard des mineurs « délinquants ».
– Les centres de placement immédiat.
Créés en 1999 par le Conseil de sécurité intérieure, ces établissements (une cinquantaine en 2001) accueillent à la demande des magistrats de la jeunesse « des mineurs en difficulté, en priorité délinquants ». Educateurs, psychologues, agents techniques d’éducation... sont chargés de les « encadrer » et de « dresser un bilan complet de la situation de leur situation scolaire ou professionnelle, psychologique et familiale ».
– Les centres éducatifs renforcés.
Ces centres « prennent en charge » des jeunes délinquants pour leur « permettre de rompre avec leur milieu naturel et de reprendre contact avec la vie sociale ».
– Le centre Jeunes en équipe de travail (JET).
Il n’existe pour l’instant qu’un seul centre de ce type en France, le centre JET juniors. Des militaires encadrent les jeunes (qui en ont fait la demande contre des réductions de peine) dans une « expérience de réinsertion par la manière forte ».
– La prison
Dès l’âge de 13 ans, un « mineur délinquant » peut être incarcéré, on constate que l’incarcération est depuis ces dernières années de plus en plus utilisée. Prévenus et condamnés doivent être, depuis 1991, séparés des majeurs.