Wouèkend de protestation contre la répression
et
la banalisation du contrôle des populations
15 et 16 février de lan 02 à Rennes/Roazhon
Les 15 et 16 février derniers une centaine de personnes se sont
mobilisé(e)s à Rennes contre la répression et la
société du contrôle
Ce « wouèkend de protestation contre la répression
et la banalisation du contrôle des populations » se voulait
être le prologue à une lutte prolongée contre les
nouvelles lois sécuritaires et la chasse au terroriste généralisée
à léchelle européenne et partout dans le monde.
Vendredi 15, nous avons débattu à lékluserie
autour du thème des prisons, dabord sur le problème
particulier de lesclavage moderne incarné dans le travail
carcéral, puis sur la fonction des prisons dans nos sociétés
« civilisées ». A cette occasion, nous avons diffusé
la vidéo du communiqué clandestin des prisonniers dArles
contre la prison et son monde.
La deuxième partie de la soirée, après une soupe
conviviale, sest focalisée sur les médias et leur
rôle dans le renforcement du contrôle social. Pour lancer
la discussion un documentaire sur le tournage du film La Commune de Peter
Watkins : LHorloge universelle de Geoff Bowie. Cela nous a amenés
à explorer ensemble des pistes de résistance à cette
entreprise de contrôle et à imaginer comment créer
dautres espaces de communication et déchange (créer
des moments de ruptures, élaborer nos propres médias, quelle
réappropriation possible des nouvelles technologies digitales
).
Samedi 16, après avoir diffé de linfo sur le marché,
nous nous sommes rassemblés à 14 h pour ce que nous avons
nommé « la carotte et le bâton ou le grand jeu de la
soumission ».
Le grand jeu de la soumission
Equipé-e-s dune carotte spectaculaire (do it yourself) et
dun bâton-tonfa géant, nous avons mis en scène
la pyramide sociale dans sa course au pouvoir, à largent
et toute autre carotte. Les citoyen-nes dûment équipé-e-s
de leur bonnet dâne soumis-e-s ou contraint-e-s selon les
cas navaient plus quà concourir à leur objectif
illusoire ou tenter de sortir du rang au risque de rencontrer les bâtons
de nos faux gardiens de la paix des riches (qui avaient tôt fait
de les mettre hors jeu ou de les enfermer). Nous sommes ainsi partis au
son de la galère pour une déambulation théâtrale
et politique à travers la ville.
Chaque lieu symbolique des outils de la répression et du contrôle
donna lieu à un arrêt et à des piécettes de
théâtre (banques, mairie, commissariat, centre commercial,
rue commerçante, caméras de vidéosurveillance, Mac
Do).
Parloir sauvage
Au terme de notre périple et après un encas musical sur
lesplanade du très déshumanisé centre commercial
Colombia, nous nous sommes résolument dirigés vers la prison
des femmes toute proche. Notre troupe (70-80 personnes) sest installée
sur un promontoire en face de laile visible de la prison aux cris
de « Brûlons nos prisons » et « Solidarité
avec les prisonnières », créant ainsi loccasion
dun instant un parloir sauvage. Ce fut là un grand moment
démotion pour chacun chacune frustré-e dêtre
réduit-e à gesticuler à une centaine de mètres
de distance pour échanger avec les prisonnières.
De retour à lékluserie, la journée sest
poursuivie par une vidéo dindymédia Italie sur les
brutalités policières lors des manifestations anti- G 8
en juillet dernier à Gênes. Après quelques échanges
sur les dernières nouvelles des inculpé-e-s et les prochaines
mobilisations internationales (Barcelone, Séville et no border
camp de Strasbourg), nous avons laissé place à la fête
(concert, expos sur les LSQ et sur loccupation dEDF des compagnons
inculpés à Guingamp, table de presse).
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