CHAQUE MORT EN PRISON EST UN CRIME D’ETAT

Jeudi 14 février, Antonio Falces Casas est mort à l’hopital de Terrassa (Catalogne), après avoir été transféré du centre pénitencier de Quatro-Camins. D’après le chef de service de cette prison, il serait mort d’un « cancer foudroyant ».
Quelles qu’en soient les causes, une mort en prison est toujours un crime d’Etat.
Nous n’avions établi un contact avec lui que récemment, ce que nous savions de lui c’est qu’il avait entamé avec quatre autres prisonniers des jeûnes de protestation en solidarité avec les prisonniers anarchistes grecs, italiens et avec ceux en régime Fies de l’Etat espagnol, ainsi qu’avec les prisonniers turcs qui poursuivent un jeûne à mort pour s’opposer aux transferts dans les prisons de type F.
Dans le cas d’Antonio Falces Casas, le diagnostic établi en prison faisait état d’une pneumonie et pour la soigner le traitement recommandé avait été de « sortir plus souvent en cour de promenade ». A présent la cause du décès serait un « cancer foudroyant ». Ce n’est qu’une négligence médicale criminelle de plus en prison, son modèle unique et véritable de réinsertion.
C’est pourquoi nous nous demandons avec angoisse et inquiétude à quoi servent les services médicaux en prison ?
Cette inquiétude s’étend également à la situation difficile de ses quatre autres camarades ; l’un d’entre eux étant à l’infirmerie et un autre, José Antonio Lopez Cabrera, transféré (selon l’article 75 de la RP) à l’isolement total pour avoir voulu crier de vive voix que les assassins d’Antonio sont ceux qui dirigent et gouvernent la prison.
Bien que nous n'ayons pas tous les éléments concernant cette affaire, nous avons acquis la certitude que les médecins de la prison, en laissant les prisonniers mourir d’une lente agonie, se sont faits les complices des tortionnaires.
L’Etat n’a pas besoin de kamikazes anonymes pour remplir nos vies de terreur, il dispose déjà de bourreaux légaux aux visages cachés mais qui sont faciles à reconnaître à leurs yeux éperdus de haine et à leurs mains ruisselantes de sang.
Solidarité avec les prisonniers en lutte !
Pas une mort sans riposte !

Boletina Golpes, APDO 24103, CP 08080 Barcelone