EDITO |
Ne tombons pas dans le piège de leur propagande,
nen rajoutons pas à la diffusion de leur autosuffisance qui
voudrait, à grands coups de matraque, quelles soient en plastique
ou télévisée, nous faire admettre que tout est foutu,
quil ne sert plus à rien de bouger la moindre oreille, quil
est préférable de rentrer sagement dans le rang pour éviter
les cases chômage, précarisation ou prison. Sans oublier
non plus que la période nest pas spécialement rose,
il serait dommage de ne pas chercher à comprendre ce qui a poussé
lEtat à préparer une guerre sociale : lentraînement
de troupes militaires au Kosovo ou en Afghanistan, la mise en place dune
série de lois sécuritaires, les coordinations policières
et juridiques entre les différents pays occidentaux, sont effectués
pour tenter de décourager les résistances qui ne manqueront
pas de se réveiller un peu partout dans le camp des laissés-pour-compte,
dans le camp de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas se soumettre aux
lois de ce monde capitaliste. Si ce numéro de LEnvolée
a délibérement choisi de mêler un peu plus des articles
décrivant des situations de conflits à lintérieur
des prisons et à lextérieur, dans le monde soi-disant
libre, cest parce que, comme toujours, séparer les questions
carcérales et judiciaires du reste du fonctionnement coercitif
de ce monde marchand empêche daborder concrètement
lensemble de la question. |