L'heure de la vengeance a sonné…

L’étau s’est resseré :
Un jeune s’est fait tuer,
Enfermer à jamais...
Pourquoi ? Pourquoi ?
De quel droit ?
Délit commis,
Détenu puni ;
Bienvenue en sonpri !
Gardez bien à l’esprit
Qu’un p’tit mec plein d’vie
Ici ça n’passe pas !
« Gare aux insoumis,
On va les mettre au pas ! »
Bienvenue au tarmi
Là-bas on ne blague pas
A fond la repression,
Parfois les coups d’bâton
Et bien sûr la torture
Contre les « gros durs »,
Derrière ces hauts murs,
Le fascisme perdure
Au mépris de la vie
Tous les moyens sont utilisés
Pour briser la solidarité,
L’humour, l’amour et L’amitié
Et tout ce qui fait qu’on survit…
Pourquoi ? Pourquoi ?
De quel droit ?
Au nom de l’Etat français,
D’une prétendue autorité,
Conférée par les lois,
L’uniforme et les clés
Qui leur procurent l’immunité…
Encore faut-il du courage
Pour trangresser un interdit
Et tellement de lâcheté
Pour mépriser l’auteur d’un délit,
S’défouler sur celui-ci, bloqué
entre quatre murs,
Portes blindées et barreaux d’acier,
Entre les mains d’infâmes geôliers
A qui l’Etat nous a donnés en pâture
Afin qu’ils puissent satisfaire
Leurs instincts malsains, voire pervers,
Et nous, et nous, et nous…
En proie à la Vindicte Primaire
Dans ce sombre Palais de pierre…
Ô pitoyable humanité !
Partout des bourreaux, des robots…
Qu’ont-ils fait de leur dignité ?
Ces minables pantins
N’aiment pas la liberté !
Ces stupides marionnettes
Ne savent pas que la vie est sacrée.
Ô pathétiques fantoches,
Au regard hagard, à la mine Hébétée
Laissant transparaître leur Désarroi…
Et moi, et moi, et moi…
« Pas d’justice, pas d’paix. »
Trop de détenus ont été
Lâchement assassinés,
Tant de vies volées…
Se réveiller et se mobiliser
Apparaît donc comme une necessité!
La vie est si courte pour les uns,
Bien trop longue pour certains…
Vengeance, vengeance !
Tous ces malheurs, toutes ces horreurs
N’apportent que souffrance !
La douleur dans nos cœurs
Est extrêmement intense…
Mon âme est tourmentée
Par cette puissante impuissance,
Par ce mal ravagée,
Et condamnée à l’errance,
Entre le néant et l’infini,
En sursis, entre la mort et la vie.
Vengeance, vengeance !
Violence meurtrière,
Réponse nécessaire !
Vive la résistance
Face à leur violence !
Ils l’ont engendrée !
Ils l’ont cherchée !
Ils vont nous trouver !
Pour en finir avec leur torture
Poursuivons not’longue guerre d’usure !
Attaque défensive
ou défense offensive ?
Libre à vous de méditer…
Mais sachez :
« Pas de liberté
pour les ennemis de
la liberté. »

Audrey
Big dédicace à Raphaël Hamuda et à tous les suicidés